Heure d’informations syndicales du 12 avril 2021 sur le thème des actualités sociales…
Depuis un an, le monde est confronté à une crise majeure due à la pandémie de la COVID-19.
Après avoir pris des dispositions (quelquefois tardives) visant à protéger les populations des effets du virus, les gouvernements et en particulier les pays tels que la France ont assuré la survie de l’économie et d’un certain pouvoir d’achats des citoyens.
L’aéronautique, un des seuls secteurs économiques qui générait de l’excédent au niveau du commerce extérieur de notre pays, a été durement touché par les effets de la virulence du virus et donc à la réduction très forte du trafic aérien voir son arrêt total sur toute la planète pendant de longues semaines.
Notre société malgré les aides de l’état a dû entamer et réaliser un tournant stratégique vers l’austérité budgétaire pour la consolidation de sa trésorerie mais aussi pour maintenir la valeur de l’action à un niveau alléchant pour les investisseurs financiers.
Cette politique d’austérité a eu, a et aura encore des effets négatifs sur l’investissement, la R&T, les conditions de travail et la masse salariale de l’entreprise. Ceci la CGT le dénonce car ces décisions vont à l’encontre de la bonne santé de l’entreprise sur le long terme.
A cette occasion, on rappelle.
D’un coté :
– 180 M euros pour les actionnaires en 2021 vont être proposés au vote lors de la prochaine assemblée des actionnaires.
– Prime bonus pour les cadres à partir de la pos.3B à nouveau versées si objectifs tenus. >> On ne connait pas le montant total.
D’un autre coté :
– Accord ATA >> modération salariale : 1 % d’augmentation individuelle pour 1 Md de bénéfice vs en 2000, 200 Me >> 3 % d’AI ? ? ?
– 0 % d’augmentation générale, du jamais vu !
– APLD depuis 1 an >> Diminution du salaire, déguisée.
– Suppression de postes dans tout le groupe en France et surtout à l’étranger : – 15000 salarié.e.s >> -16 % des effectifs !
– Suppression de la prime d’intéressement, baisse importante de la participation.
– Réorganisation du travail (directives de sécurité sanitaire, télétravail, tentatives de suppression de la pause déjeuner pour les équipes, pression sur les salarié.e.s induit par l’APLD).
– Réorganisation structurelle de secteurs réalisée pour faire face à la crise COVID-19 ? ? ?
– Libertés de disposer des congés payées, des JRTT, des récup, des jours d’ APLD : contraintes dans de nombreux secteurs >> flexibilité.
– Mal être au travail, risques psycho-sociaux et manque de liens sociaux si télétravail important.
Tous ces points négatifs ont été subis par l’ensemble des salarié.e.s de SAFRAN.
Nous savons bien que cette crise profitera encore plus à la classe dirigeante au dépend de la classe des travailleurs.
Là encore à qui profite la crise pour ne pas dire le crime ?
Les salarié.e.s doivent être bien conscient que les effets de la crise sur leur vie professionnelle et privée ne disparaitront pas rapidement sans une prise de conscience collective sur les enjeux sociaux qui les attend.
Ne parlons pas d’acquis sociaux mais de conquis sociaux qui sont continuellement la cible de la finance et de son économie libérale et qui en veulent toujours plus quel que soit le contexte sanitaire, social ou budgétaire.
N’oublions pas que de nombreuses décisions politiques formalisées par décrets sont prises sous couvert de sécurité sanitaire mais sont avant tout des décisions liberticides envers les citoyens. Déclinées au niveau des entreprises sous forme d’attaques contre le code du travail, contre les conditions de travail, contre les salaires enfin plus généralement, contre le droit des travailleurs.
La COVID-19 n’a fait qu’exacerber les maux du monde du travail et permet aux dirigeants de réaliser des tests en grandeur nature pour leurs prochains projets d’organisation du travail (flexibilité, employabilité, rentabilité, etc…) ainsi que de faire l’évaluation de la résilience des salariés par rapport au changement.
Alors à nous d’être vigilants, organisés, solidaires et syndiqués pour nous défendre face à toutes ces incertitudes sur l’avenir du monde du travail.
La CGT toujours à vos cotés. Merci.